Bulletin Quotidien No. 13
17 mars 2000, New York CSW
WomenAction 2000 - Live at CSW

 

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Éditorial

Mercredi matin, lors du briefing des ONG, une intervenante du Népal nous a informées sur la situation particulièrement critique que connaît l’Asie du Sud où 550 millions de personnes vivent dans un état de pauvreté totale. Les femmes sont majoritairement analphabètes, illéttréeset le taux de mortalité croît. En raison de la mondialisation de l’économie, la dette extérieure écrase cette partie de la planète et le taux de chomage ne cesse d’augmenter. L’écart entre les riches et les pauvres grandit et le rôle des puissances financières est déterminant. Partout dans le monde, les échanges financiers, qui ne recouvrent plus aucune réalité de production économique, sont accélérés par les NTIC. Ces échanges ne sont régulés par aucune instance et peuvent, d’un jour à l’autre, faire basculer des pays et des millions de personnes dans le chômage et la pauvreté. Un américain, prix Nobel de l’économie, Tobin, avait proposé il y a déjà 20 ans, de mettre en place une taxe de 0,1% sur chaque échange afin de réguler et de constituer un frein à ces échanges effrénés. Tobin n’a pas été entendu. Cependant depuis deux ans, des citoyens se sont emparés de cette idée et proposent que cette taxe Tobin soit appliquée et utilisée pour résoudre la pauvreté dans le monde. Ce 0,1% répondrait aux besoins urgent d’alimentation, d’éducation et de santé. Internet est actuellement un outil déterminant dans la diffusion de cette idée et pour la construction d’un réseau mondial des citoyens en faveur de l’application de cette taxe. Voici donc une solution concrète aux grandes questions de pauvreté dans le monde. Et si les femmes s’en emparaient puisqu’elles sont les premières concernées? Un espoir peut naître, nous pourrions en reparler en juin 2000. D’ici là connectez vous sur www.attac.org pour en savoir plus et bien sûr sur www.womenaction2000 pour retrouver notre journal.

WomenAction2000

Eratum

Dans l’éditorial no. 12 nous avons annoncé que l’Union Européenne demandait une conférence des femmes en 2005. Il semble que nous nous sommes trompées: la personne qui parlait était une déléguée du caucus ONG de l’Union Européenne. Nous vous prions d’accepter nos excuses.

 

NTIC (Nouvelles technologies de l’information et des communications)

La radio communautaire… à votre service

Combien de fois utilisez-vous la radio afin de défendre les intérêts des femmes? Vous devriez le faire plus souvent… beaucoup plus souvent ! Voici ce que conseille le Réseau International des Femmes d’AMARC, l’Association Mondiale de Radiodiffuseurs Communautaires. AMARC-WIN a assisté à la PrepCom Beijing + 5 afin de faire la promotion de la radio comme un outil de démocratisation de l’information et un lieu où les femmes peuvent présenter leurs enjeux. AMARC-WIN travaille pour aider les femmes à démarrer ou à se joindre à des radios communautaires, apprendre à produire et distribuer de la programmation, faire partie de la prise de décision dans les médias, à tous les niveaux. Peut-être que vous avez vu les représentantes d’AMARC aux caucus, panels et ateliers, en train d’expliquer que non seulement Internet mais aussi la bonne vielle radio sont très importants pour les femmes; que nous devons protéger et promouvoir l’accès de la société civile aux ondes, plutôt que de voir vendre au plus offrant la totalité de cette ressource précieuse. Les membres d’AMARC qui ont participé au Prepcom sont composés de Frieda Werden (wings@wings.org), Mavic Cabrera-Balleza (mavic@isiswomen.org), Muthoni Wanyeki (wanyeki@iconnect.co.ke) et Maria Suarez (femintra@hotmail.com). Entre le PrepCome et Femmes 2000 en juin, vous pourrez écrire à la coordonnatrice AMARC pour les femmes, Julie Begin, dans n’importe laquelle des trois langues officielles d’AMARC – le français, l’anglais ou l’espagnol – à l’adresse doc@amarc.org, par téléphone à Montréal au (514) 982-0351 ou via le site Web www.amarc.org.

 

Caucus ONG

Le Caucus Femmes et Média établit des indicateurs

En suivi de ses discussions avec Diane Elson, coordonnatrice du Programme des Cibles et Indicateurs chez UNIFEM, le Caucus Femmes et Média a établi un certain nombre de points qui devraient, d’après elles, être considérés lorsqu’on utilise les médias comme indicateurs du progrès et de l’empowerment des femmes. Les voici:

  • le nombre de femmes dans des postes décisionnels dans les médias;
  • les politiques des gouvernements traitant des préoccupations des femmes par rapport aux médias et leur mise en œuvre;
  • l’espace et le temps alloués à la couverture des questions des femmes par des femmes;
  • les dossiers confiés aux femmes qui sont professionnelles dans les médias;
  • le nombre de femmes qui ont accès aux outils médiatiques et de communications, c.-à-d. le téléphone, le télécopieur, Internet, la radio, la télévision, les journaux et la presse écrite;
  • le contenu et la qualité de la couverture des questions des femmes dans les médias;
  • la fin de la classification des enjeux (en ce moment, bien des questions sont considérées comme ‘molles’, donc ‘féminines’, par exemple la santé, la nutrition, l’éducation tandis que d’autres sont ‘dures’ donc ‘masculines’, par exemple la politique et l’économie).

Le caucus demande à UNIFEM de faire des liens avec les autres instances onusiennes, agences intergouvernementales et organismes de femmes qui travaillent dans le domaine des médias, de l’information et de la communications qui pourraient être capables d’amasser et de compiler des données. Les membres du caucus ont exprimé leur volonté d’assumer les tâches que cette entreprise pourrait exiger.

Mavic Cabrera-Balleza

Les droits des lesbiennes sont des droits humains

Mardi, le caucus des lesbiennes a organisé un panel sur la sexualité et les droits humains. Une salle pleine à craquer a entendu les interventions de femmes de plusieurs pays dont le Nigéria, l’Australie, le Népal et le Canada ainsi que de porte-paroles du Caucus Jeunesse et d’Amnisty International. La tension était forte alors que bien des personnes ont remarqué un nombre impressionnant d’hommes en habit de moine, femmes et hommes tenant des bibles et portant des macarons aux slogans ambigus. Après plusieurs tentatives d’intimidation de la part de ces individus, personne ne savait à quoi s’attendre. C’était ironique de constater cette atmosphère dans l’édifice de l’ONU, lieu où l’on s’attend à un respect de la différence plutôt qu’à une action concertée visant à perturber travail qui nous a amenées ici. La représentante de la Marche Mondiale des Femmes a dit que le groupe des lesbiennes avaient fait intégrer deux demandes dans la Plate-Forme de la Marche Mondiale des Femmes: l’inclusion des droits des lesbiennes en tant que droits humains dans toutes les conventions et la reconnaissance de l’orientation sexuelle comme critère d’asile. On demande aux femmes qui participent à la Marche et qui sont lesbiennes, ou qui soutiennent les lesbiennes, de porter du mauve. Une femme du Nigéria qui travaille avec un organisme de santé des femmes a parlé d’une recherche sur la sexualité au Nigéria, incluant des questions sur les expériences homosexuelles. Cette recherche vitale ne trouve pas d’éditeur, ce qui reflète une répression continue des réalités lesbiennes, gaies et bisexuelles. Au Népal, l’homosexualité n’est ni reconnue, ni criminalisée. Des organismes travaillant dans le domaine des droits humains tentent de trouver le moyen d’assurer que les lesbiennes et les gais soient reconnu-e-s et en même temps ne subissent pas de discrimination.

L’assistance ne s’est pas laissée intimider. Les personnes présentes ont écouté, soutenu, applaudi debout ces présentations excellentes et bien pensées. La réunion était à l’image des différences et diversités nationales mais a souligné la lutte mondiale: les lesbiennes qui luttent pour la visibilité et les droits humains.

Jennifer Radloff

Panel réussi sur les réalités de la vie des jeunes femmes

Environ 90 personnes se sont réunies pour un panel sur les réalités de la vie des jeunes femmes, organisé par la Jeunesse pour les Droits des Femmes. Des jeunes femmes de toutes les régions du monde ont parlé des problèmes auxquels les jeunes se confrontent, émouvant le public avec leurs récits.

Les participantes ont parlé de divers problèmes tels que l’inceste, les grossesses non désirées, la violence faite aux jeunes femmes, le manque d’accès à des services en santé sexuelle et reproductive, le difficile partage entre carrière et soins aux proches ainsi que la dure réalité des jeunes femmes en milieu rural. Elles ont aussi insisté sur les effets négatifs qu’ont certaines traditions et cultures sur la vie des jeunes femmes.

À la fin de leur présentation, les participantes ont rédigé des recommandations. Les recommandations ainsi qu’une compilation des histoires de ces femmes sera disponible vendredi le 17 mars.

Pour information contactez youthwr@hotmail.com

Déclaration de la part des animatrices du Caucus Jeunesse

Dans une déclaration de la part des animatrices du Caucus Jeunesse, parmi d’autres questions elles ont dit: ‘Nous nous préoccupons de la désinformation des activités du Caucus Jeunesse ainsi que la citation erronée des membres du caucus cette dernière semaine dans le journal Vivant. De plus, nous sommes très préoccupées que des membres du caucus nous ont dit qu’elles ont été traquées, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des édifices de l’ONU, et qu’elles ont été victimes de harcèlement téléphonique… La présence lors des réunions de ce caucus d’observateurs adultes qui ne participaient pas et qui refusaient de s’identifier, mais aussi d’adultes et de jeunes qui ne connaissaient aucunement les enjeux des jeunes continue à créer une atmosphère d’hostilité.’ Cette déclaration avait pour but de clarifier les activités du Caucus Jeunesse et de réitérer le soutien du caucus au Programme d’Action.

Le Caucus de la Coalition Karat: Europe Central et de l’est (ECE), Commonwealth d’États Indépendants (CEI)

Les ONG des pays ECE/CEI ont une vision très claire de ce qu’il faut faire dans leur région d’ici 2005. La Coalition Karat (les réseaux des ONG de femmes de ces pays) a défini 4 domaines prioritaires pour la région: Les Femmes et l’économie, les Mécanismes institutionnels, les Femmes et les filles dans les conflits armés, les Femmes dans le pouvoir et la prise de décision. En plus du contexte pour chacun de ces thèmes, elles ont fait des recommandations. Par rapport aux conflits armés, elles recommandent une révision fondamentale de systèmes de l’éducation et des matières et la réduction des budgets militaires. La mise en œuvre des résolutions issues des CSW doit être surveillée. La Coalition exhorte la communauté internationale à établir des procédures afin d’assurer que personne ayant un passé criminel ne puisse devenir casque bleu et que les casques bleus reçoivent un entraînement obligatoire en droits humains, dont les droits des femmes et des filles. Le retour volontaire et sécuritaire des femmes et filles réfugiées doit être assurée.

Dans le domaine des mécanismes institutionnels, la Coalition souhaite voir un environnement légal non-discriminatoire, et une sensibilisation aux questions de genre, où des lois sur l’égalité des sexes seront étudiées et adoptées. Karat voudrait créer des vecteurs de communications ouverts et transparents entre les gouvernements, les ONG, le secteur privé et la société civile.

Puisque ce sont les femmes qui portent le fardeau des restructurations économiques et qui sont souvent les premières à perdre leur travail en temps de récession, Karat souligne que la restructuration économique a mené à une marginalisation du travail des femmes. La formation professionnelle devient essentielle. Il est également important de travailler avec les gouvernements afin d’évaluer l’impact sur les femmes de leurs politiques de reforme, de restructuration et de privatisation.

Dans le domaine du pouvoir, les femmes des pays ECE/CEI veulent s`assurer que toutes les formations incluent 50% de femmes. Dans les matériaux pédagogiques, il faudra identifier et supprimer toute référence qui sape la confiance à l`égard des femmes en tant que détentrices de positions d’autorité ou de décision. De nouveaux manuels qui font la promotion des femmes dans des postes décisionnels devront être édités d’ici 2005. Pour information, contactez Kinga Lohmann (212) 755-1800 (numéro temporaire) ou Lenka Simerska à l’adresse gender@ecn.cz.

Les priorités du Caucus des Femmes Arabes

Malgré les progrès faits depuis une décennie dans la condition des femmes arabes, des difficultés et des obstacles persistent, entravant l’avancement des femmes dans la vie sociale, économique et politique. Voici quelques-uns des principaux défis auxquels font face les femmes:

La discrimination à l’égard des femmes n’a pas été éliminée. Parmi les vingt-deux pays arabes, seuls onze ont signé la Convention sur l’élimination de toute forme de discrimination envers les femmes (CEDAW), plusieurs avec réservations.

Le taux d’analphabétisme parmi les femmes arabes demeure très élevé et constitue un obstacle majeur à leur habilitation et à leur avancement.

Le pourcentage des femmes qui participent à la vie économique et productive demeure très bas et ce fait a mené à une féminisation de la pauvreté.

La participation des femmes à la prise de décision et à la vie publique reste marginale et infinitésimale. Par exemple, seulement 4% des femmes arabes font partie des corps législatifs. Dans de nombreux pays arabes, les femmes luttent pour acquérir le droit de vote ou de se présenter aux élections (ceci est notamment le cas au Koweit).

L’absence de pratiques démocratiques et la violation des droits humains dans plusieurs pays arabes ont un effet très négatif sur les femmes et sur l’égalité des sexes. Le pourcentage de mortalité maternelle demeure élevé et l’accès à des soins de qualité en santé reproductive difficile. Les recommandations suivantes traitent des principaux obstacles et défis: Il faut réviser et amender les lois et législations discriminatoires à l’égard des femmes.

Les gouvernements doivent appliquer la Convention sur les femmes et les filles qu’ils ont ratifiée plutôt que de ne les appuyer que pour la forme.

Il faut que l’établissement d’un système de santé favorisant la réduction de la mortalité et de la morbidité maternelles devienne une priorité en santé publique.

Il faut encourager une plus grande participation des femmes dans la prise de décision à tous les niveaux. Ceci est impératif pour l’empowerment politique des femmes.

Il faut encourager les ONG à devenir plus autonomes. Il faut les soutenir dans leur capacité à jouer un rôle plus efficace dans le processus de développement durable et en tant que catalyseurs et agents de changement.

Pour le texte complet du document, voir www.womenaction.org

Déclaration du Caucus Santé

Le Caucus Santé est intervenu lundi au briefing des ONG sur plusieurs points concernant l`accès des femmes et des jeunes filles à la santé et comment les gouvernements doivent répondre à ces besoins. Le but recherché, selon la déclaration, est de protéger les droits de femmes en matière de violence, de sexualité, d`éducation, de sexisme, de racisme et les femmes agées. L`action des gouvernements doit prendre en compte les diversités des femmes. Les gouvernements ont été appellés à assurerque les femmes aient accès aux soins, y compris l`avortement, que l`éducation incite les femmes à utiliser les services de santé, que les services de santé disposent de compétences et répondent aux besoins des femmes et que les femmes et les fillettes vivent dans un environnement qui soit favorable à leur santé.

Les Africain-e-s déplorent la déclaration de la ‘Coalition pro-famille’

Une déclaration émise par la ‘Coalition pro-famille’ a vexé beaucoup de participant-e-s, en particulier ceux et celles du Nigéria et d’autres pays africains. La déclaration fait partie d’un document intitulé ‘#9 Suggested Changes for the Proposed Outcome Document’ et dit, en partie, ‘Par exemple, au Nigéria, une ONG financée par des fondations américaines a cité ‘la virginité’ comme une pratique traditionnelle nuisible’. Dans un compte rendu de ce document auprès du Caucus Africain, une participante Nigérienne a dit que c’est diffuser des mensonges scandaleux à l’égard du Nigéria et que c’est une distorsion extrême de la CEDAW. Plusieurs participant-e-s au Caucus Africain ont déploré les tactiques de la ‘Coalition Pro-Famille’ comme des tentatives de détourner l’attention des véritables enjeux du Programme d’Action, surtout ceux qui sont critiques pour les pays d’Afrique. Ces personnes ont fait remarquer que quelques groupes de droite ont recruté de grands nombres de participants dans le but de perturber plusieurs caucus. En ce moment, les participant-e-s tentent d’identifier et de porter des plaintes formelles au Coordonnateur de la ‘Coalition pro-famille’.

Nkechi Eke Nwankwo

Lobby africain à la CSW

Les déléguées des ONG africaines ont travaillé activement pour sensibiliser leurs gouvernements, et à travers eux, le Groupe des 77. Elles se sont servies de plusieurs documents, dont les rapports ONG des différents pays, le rapport africain, la prise de position sur cinq priorités pour le lobbying et la prise de position de la coalition des ONG.

La position des ONG a été définie à Addis Abéba en Éthiopie en novembre dernier à l`occasion d`une consultation des ONG avant la sixième Conférence Régionale Africaine sur les Femmes. Se basant sur les rapports issus de chaque pays, le rapport de la consultation ONG résume les progrès et les obstacles persistants sur ce continent concernant la mise en œuvre du Programme d’Action.

Le rapport est disponible en anglais chez Women and Law in Development in Africa (WiLDAF): wildaf@wildaf.org.zw. Le groupe de travail compte également comme membre Abantu for Development, le Réseau des Femmes pour le Développement et la Communication (FEMNET), Akina Mama wa Afrika (AMWA), l’Association des Femmes Africaines en Recherche et Développement (AAWORD), la Fédération des Réseaux de Femmes Africaines pour la Paix (FERFAP), Microfin Afrique et l’Association des Mères Tunisiennes.

À la CSW, le groupe de travail a coordonné le Caucus africain. Le caucus rassemble toutes les ONG au CSW s’y intéressant.

Volte-face en Zambie: le gouvernement adopte une politique nationale sur les femmes

Les Zambiennes ont été agréablement surprises d’apprendre que le gouvernement de la Zambie venait d’adopter une politique nationale sur les femmes, le 8 mars dernier. Une semaine auparavant, le président Frederick Chiluba avait déclaré son opposition à une telle politique, disant que ‘les femmes ne devraient pas recevoir de traitement ‘favorable’ en politique’. Remarque on ne peut plus décourageante pour les groupes de femmes qui ont fait un travail colossal de sensibilisation sur cette question et qui ont rédigé une suite à la Conférence de Beijing.

Dans une volte-face spectaculaire, Chiluba a annoncé que son administration s’engageait à éliminer la discrimination et à ajuster les déséquilibres entre les sexes dans le pays afin de favoriser ‘le développement et la réalisation d’une égalité entre les sexes.’ Le Ministre sans portefeuille Michael Sata, lisant la déclaration au nom du président, a continué en disant que ‘la politique assurera que les politiques micro-sociales et économiques, le budget et les autres politiques seront sensibles aux questions de genre.’ Chiluba demande aux Zambiens de travailler ensemble à la réussite de cette politique.

Jennifer Radloff, Sharon Hackett

 

Transversales

Les femmes font l’actualité

Plus de 1 000 médias dans 51 pays à travers le monde ont participé à la campagne «Les femmes font l’actualité», orchestrée par l’UNESCO le 8 mars 2000. Cet événement demandait aux médias d’assurer que les informations diffusées lors de la première Journée Mondiale des Femmes du 21e siècle soient produites sous la responsabilité des femmes.

En termes qualitatifs, la participation des médias dans cette campagne a une signification triple. Elle a:

contribué à donner plus de responsabilité éditoriale à des centaines de femmes journalistes et leur a donné le moyen de s’exprimer;

sensibilisé aux enjeux des femmes et mené à une meilleure couverture de ces questions d’une perspective de femmes et montré le niveau d’engagement et de compréhension des industries médiatiques à la question de l’égalité des sexes ainsi qu’à l’accès égal et la représentation égale des femmes dans les médias.

Le Secrétaire Général Kofi Anan a insisté sur l’importance de cette campagne en disant ‘Je ne peux pas penser à une seule question d’actualité qui ne soit pas une question des femmes. Les femmes sont affectées tout autant que les hommes par la paix et la sécurité, la sécurité humaine, les droits humains. Il est donc bon, voire nécessaire que les femmes soient présentes pour couvrir ces questions, avec une force égale et des nombres égaux.’

L`UNESCO espère que cette initiative mènera à une implication soutenue des médias à l’avancement du statut des femmes non seulement sur les questions des femmes mais aussi dans toutes les domaines prioritaires.

Mavic Cabrera-Balleza

 

PrepCom vu de l’intérieur

Il se dit que le PrepCom ne terminera pas les travaux sur la Section IV du document Outcomes, titré ‘Actions et initiatives pour surmonter les obstacles et atteindre la mise en œuvre intégrale et accélérée du Programme d’Action de Beijing’. On dit que les gouvernements ralentissent le processus. WomenAction mène des entretiens avec des membres de délégations officielles, choisies au hasard, et voici ce qu’elles nous ont déclaré:

'Nous sommes tous préoccupés de la lenteur du processus. Nous tentons

de garder le moral afin de au moins compléter la partie IV. Le document Outcomes est très important parce que la mise en œuvre du Programme d'Action est très incomplète dans beaucoup de régions. Nous espérons pouvoir rapporter des lignes directrices très spécifiques pour des actions pour l'avancement des femmes non seulement en Turquie mais à travers le monde.'

Pinar Ilkkaracan, délégation de Turquie 'Nous semblons suivre un processus qui a commencé à la révision Cairo +5 où tout a bougé très lentement et où il à fallu des réunions entre les sessions. Il est décourageant que le G77 ne puisse pas se mettre d'accord. Mais d'autre part, ils ont de bonnes raisons de ne pas vouloir se scinder.' 'Mon autre préoccupation à trait au nombre de personnes ayant reçu une accréditation du Saint-Siège. C'est une question important car il semble y avoir un nombre disproportionné de moines franciscains à cette rencontre.'

Nell Rasmussen, délégation du Danemark

Mavic Cabrera-Balleza

 

Événements spéciaux

Pètition pour la participation à la Session Spéciale Asia Pacific Women Watch (APWW) fait circuler actuellement une lettre-pétition sur la participation des ONG pendant la Session Spéciale. La demande, adressée à DAW, traite de quelques-uns des éléments logistiques perçus comme entraves à la pleine participation des ONG pendant la Session Spéciale en juin, dont : la date limite d'inscription, la limite sur le nombre de participant-e-s autorisé-e-s, le lieu alternatif choisi pour les activités des ONG. On demande aux ONG de femmes de toutes les cinq régions du monde de signer cette pétition.

 

Agenda

Le meeting de l’ONG Commenwealth se tiendra vendredi à 10 heures. Le lieu sera annoncé au briefing des ONG.

Saida Agrebi, Présidente de l’ONG "Association Tunisiennes des Mères" et coordinatrice des ONG d’Afrique du Nord et du Maghreb nous a informées que les ONG Tunisiennes tiendraient en juin un atelier sur les femmes en politique, et la prise de décisions. Cet atelier s’adressera aux femmes Arabes et Africaines afin qu’elles partagent leurs experiences et leurs bonnes pratiques.

Nous souhaiterions obtenir le document final des ONG afin de le mettre en ligne. Plus il sera public, moins le risque sera grand qu’il soit détourné.

L’équipe de WomenAction2000 veut continuer!

Après 3 semaines de ce quotidien publié en trois langues, anglais, espagnol, WomenAction2000 espère avoir fait la démonstration que la communication et l’information étaient concrètement essentielles aux travaux de la conférence. Au même titre que de nombreuses ONG, nous ne savons pas si nous serons présentes en juin, surtout si le critère de 2 ou 3 personnes par ONG est retenu. Il est clair que nous ne pouvons pas réaliser ce quotidien avec une équipe inférieure à 12 personnes pour recueillir les informations, écrire, traduire, mettre en page, faire les photocopies, distribuer... mais aussi envoyer sur le site de WomenAction2000 où d’autres femmes travaillent pour mettre en ligne. Notre équipe, composée de femmes provenant d’Europe, d’Amérique latine, d’Asie, d’Afrique, du Québec, pardon si j’en oublie, a mis ses multiples compétences au service de l’information. Il nous faut tout particulierement remercier celles qui ont traduit, parfois jusque tard le soir, en francais et en espagnol, Sharon et Daphne, pour que vive la pluralité des langues.

Nous souhaitons vivement que cette première se renouvelle en juin avec, en plus, de la télevision interactive sur Internet. Il nous faudra d’ici là résoudre plusieurs difficultés : les accréditations et les moyens techniques et financiers.

N’oubliez pas les inscriptions pour les accréditations avant le 31 mars et le 5 avril pour les ONG qui n’étaient pas à Pekin. Soyons également vigilantes pour la suite c’est-à-dire le maintien de ces conférences mondiales des femmes qui semblent en suspens. Espérons que rien ne nous arrêtera.

WomenAction 2000, est un réseau mondial d’informations et de médias permettant aux ONG d’engager activement au processus de suivi de Beijing dans le but à long terme de l’empowerment des femmes, avec un focus spécial sur les femmes et les médias. S. Boezak, J. Radloff, M. Cabrera-Balleza, B. Finke, S. Hackett, D. Plou, L. Pugh, L. Simerska, I . Massu, M. Dessenne, C. Cinco

Version française: Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDEACF)

 


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