Declaration du Caucus des ONG sur Femmes et Media a UNGASS
New York, le 7 juin 2000
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LA COMMUNICATION EST VITALE POUR LE POUVOIR DES FEMMES

Une revolution vertigineuse a lieu dans le domaine de la communication, a travers le monde. Beaucoup de choses ont change, meme dans les cinq annees qui se sont ecoulees depuis l'adoption de la Plate-forme d'Action de Beijing. Ces changements sont porteurs d'un potentiel enorme, autant positif que negatif, pour faire avancer avancer ou bloquer l'avenement d'un ordre plus juste et quitable entre les genres. Selon la maniere dont ces changements seront deployes, ils peuvent devemir des facteurs determinants de renforcement des femmes ou ils peuvent consommer de maniere irreconciliable la fracture entre les technologiquement puissants et la multitude de femmes technologiquement demunies et autres groupes marginaux.

La communication est essentielle a la realisation de la Plateforme d'Action. Comment les femmes peuvent-elles ameliorer le developpement de leurs communautes ou jouer un role dans la vie publique de maniere informee si elles n'ont pas acces a une information pluraliste, aux moyens d'expession publique et de partage du savoir ? Comment les femmes peuvent-elles travailler pour un nouvel ordre geo-politique regi par des normes de paix et de respect mutuel sans les canaux de communication qui facilitent le dialogue et l'echange d'information ?

Pourtant l'extraordinaire developpement de l'industrie de la communication - le secteur de l'economie qui connait la croissance la plus rapide - est marque par une concentration croissante aux mains de monopoles nationaux et transnationaux mus par une recherche effrenee de profit. L'information devient un bien et la fonction de service publique des medias est releguee a un rang marginal. Sous l'influence des medias de masse, l'image des femmes est presentee au public de maniere extremement selective et affaiblissante. Et la majorite des femmes du monde y sont tout simplement invisibles. Leurs points de vue et preoccupations sont grossierement sous-representees.

Pendant ce temps, la reglementation et l'elaboration de politiques internationales des communications sont entre les mains d'instances telles que l'Organisation Mondiale du Commerce ou l'Union Intenationale des Telecommunications, toutes dominees par des interets economiques. L'acces des femmes aux moyens de communication ne se retrouve nulle part dans leur decision et pese peu de poids dans leurs preoccupations.

Tel que le prevoit l'Article 19 de la Declaration Universelle des Droits Humains, "Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit." Ceci implique qu'il est essentiel pour les femmes et les groupes marginalises de conquerir l'acces a tous les moyens de communication et d'expression publique, y compris les medias de masse, de conquerir un acces non commercial au spectre de radiodiffusion et aux technologies de communication et de conquerir le droit de regard sur l'orientation du developpement des technologies.

Afin de garantir aux femmes le droit humain fondamental a la communication, la socitete civile doit se doter des pouvoirs necessaire pour imposer ses exigences aux medias nationaux et internationaux. Une participation pleine et entiere, soucieuse de l'equilibre entre les genres doit etre garantie. Une place normalisee des femmes dans le schema general aussi bien que les programmes speciaux doivent creer un environnement favorable qui encourage l'egalite pour les femmes dans les metiers des medias.

Toute revision serieuse de la section J (Femmes et Medias) de la Plate-forme d'Action de Beijing doit se pencher sur le scenario emergent aux niveaux mondial, regional, national et local. Toute revision doit reconnaitre la faiblesse strategique de la section J qui n'a pas reussi a articuler les contraintes et obstacles structurels que les femmes et autres groupes marginaux rencontrent en raison de la commercialisation et de la mondialisation des medias et le declin concommitant des medias de service publique caracterises par leurs traditions democratiques et pluralistes.

Non seulement la revision de Beijing + 5 a failli a relever ce defi, mais le document sur les Resultats mentionne a peine les medias et les communications. Nous en appelons aux Nations Unies pour qu'elles creent les conditions d'un debat ouvert et participatif sur les questions de communication et leurs consequences sur la democratie et la justice sociale. Nous appelons egalement a une Conference Mondiale sur la Communication avec une participation a 50% des femmes, conference dans laquelle les femmes et autres groupes de citoyen-nes marginalise.es devront parler d'une voix egale a celle des gouvernements et du secteur prive, au titre d'une contribution fondamentale pour l'egalite des genres, le developpemement et la paix.

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